« L'Arche photographique » à Sanmenxia dans la province du Henan (Chine).
Lion d'Afrique (Panthera leo)
Les lions disparaissent à une vitesse fulgurante. En 50 ans, leurs territoires ont diminué de près de 85%.
Thylacine (Thylacinus cynocephalus)
Appelé également Tigre de Tasmanie, cette espèce vivait autrefois en Australie et en Nouvelle-Guinée. Le dernier spécimen s’est éteint au zoo de Hobart en 1936.
Photo réalisée au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris.
Vipère de Schlegel (Bothriechis schlegelii)
Les reptiles sont en première ligne dans la disparition des espèces.
Ketoupa de Blakiston (Bubo blakistoni)
Ce rapace est endémique à l'ile d'Hokkaido au Japon. Sa population et sa distribution se réduisent année après année.
Bec-en-sabot du Nil (Balaeniceps rex)
Oiseau menacé de disparition dû à la diminution de son habitat. Les zones humides dans lesquelles il évolue sont de plus en plus asséchées suite à leur transformation en terres agricoles.
Loutre géante du Brésil (Pteronura brasiliensis)
Photographiée dans le Pantanal au Brésil. Son statut de conservation est : en danger.
Jaguar (Panthera onca)
Ce mamifère carnivore appartient à la famille des felidae. Il est menacé de dispartion dû à la fragmentation de son territoire.
Tigre du Bengale (Panthera tigris tigris), photographié dans le Parc national de Bandhavgarh.
Figure emblématique du règne animal, le tigre est de plus en plus menacé de disparition. Parmi les espèces de tigres, le tigre de Sumatra (Panthera tigris sumatrae) est le plus menacé d'extinction.
Panda Géant (Ailuropoda melanoleuca)
Parce qu'il mange principalement du bambou, le panda est fortement menacé à cause de la déforestation. L'espèce est devenue un symbole de la protection de l'environnement au niveau mondial, et est notamment représenté sur le logo du WWF.
L’arche Photographique
Inventorier et informer
L’arche photographique
C’est en 2002 dans le magazine Terre Sauvage que Gilles Martin a présenté officiellement et pour la première fois son Arche photographique. Ce grand projet dépasse le cadre de la photographie pour toucher celui de nos consciences. L’ambition du photographe est de créer, à l’aube du IIIème millénaire, un « Inventaire photographique des espèces menacées ». Son but, photographier, avant qu’il ne soit trop tard, la faune sauvage en danger ; témoigner de ces espèces rares et menacées inscrites sur la « Liste rouge » de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature).
Toutes les espèces animales présentes dans L’Arche photographique ont été photographiées par Gilles Martin dans leur pays d’origine et en milieu naturel.
Une mission à long terme : couvrir cent pays sur les six continents
Cette démarche d’envergure, initiée en l’an 2000, n’a pas d’équivalent, tant sur la couverture géographique que dans la diversité des espèces photographiées. Un travail de fond planifié sur plusieurs décennies et sur tous les continents du globe. Gilles Martin s’est assigné un but : utiliser la photographie, son pouvoir d’émerveillement et sa capacité à informer pour donner l’alerte. Ses images accueilleront toutes les beautés du monde vivant, mais elles iront au-delà de la célébration esthétique. Elles montreront sa fragilité et feront appel à la responsabilité humaine.
L’arche photographique S'exporte en chine
Une exposition itinérante de l'Arche Photographique a été présentée en Chine.
Il s'agit d'une version noir et blanc. Une occasion de sensibiliser le public chinois
à la disparition des espèces. La Chine est souvent pointée du doigt concernant la protection animale. Depuis quelques années, un puissant mouvement initié par la jeunesse se mobilise contre le trafic d'espèces sauvages et pour la conservation
de la biodiversité.
Exposition itinérante « L'Arche photographique » en Chine. Ville de Kunming dans la province du Yunnan.
> Découvrir l'expositon dans sa version noir & blanc
Photographier pour la Nature
Des images, toujours plus d’images. Télévision, internet, téléphonie, magazines, expositions, publicités : charmés ou écœurés, mais toujours pris dans les filets. Piégés par des univers de plus en plus virtuels, comme la vie sauvage est piégée dans un monde qui n’est plus fait pour elle. Ces images du monde nous auraient-elles fait oublier le monde ? Et comment va-t-il ce monde, le sait-on vraiment ?
J’ai décidé de vous donner des nouvelles de la faune sauvage telle qu’elle va, telle qu’elle s’en va peut-être. La faune sauvage comme indicateur d’un mot aussi galvaudé que malmené : la biodiversité.
Pour cela, j’utilise la photographie dans ce qu’elle a de plus noble : une image qui a quelque chose de profond à révéler. Un témoignage, une émotion. J’ai donc choisi de témoigner. De l’essentiel : du monde vivant, de mondes qui se meurent. Mon champ d’action, c’est la Nature même ; mon engagement, c’est de montrer ces créatures qui vacillent au-dessus de l’abîme : celui de l’extinction.
L'inventaire de l'Arche Photographique couvre une centaine de pays sur les 6 continents. Elle dresse un état des lieux visuel et pédagogique de la biodiversité.
Elles sont des centaines hélas, et leur liste, de déserts en forêts, de montagnes en mangroves, résonne à la longue comme une malédiction aux oreilles humaines. Nous ne pouvons qu’être pris de vertige en faisant la somme de ce que nous avons déjà détruit. Le Dodo ou le Tigre de Tasmanie, dont, vaguement coupables, nous scrutons les yeux de verre au fond des collections muséographiques, annoncent-ils des légions d’animaux naturalisés, relégués aux vitrines des muséums et au souvenir ? Mais si l’humanité est douée pour la soustraction, elle a aussi quelques sursauts. L’homme se souvient parfois qu’il est intelligent et, mieux, doué d’une conscience, d’une morale. Alors, il parle biodiversité, protection de la nature, écologie. Il agit. Car aujourd’hui, nous n’avons plus l’excuse de ne pas savoir. Nous pouvons être lucides avec désespoir ou avec rage.
J’ai choisi de me battre avec mes moyens. Ceux d’un photographe qui va tirer le portrait des espèces menacées : celles qui sont au bord de l’anéantissement, celles qui ont encore une petite chance. Elles se situent exactement sur cette frange étroite où nous pouvons encore agir : c’est maintenant, et tous ensemble.
Un jour, ces images seront là comme un manifeste. Alors, il faudra bien les regarder en face, car chacune d’entre elles nous racontera le destin d’un animal qui a failli mourir. Et s’il n’est plus là, définitivement, aurons-nous encore le courage de rendre à ces bêtes empaillées leur regard de verre ?
Panthère des neiges photographiée au Kirghizistan. L'expansion des populations humaines empiète sur leur habitat. Les territoires de la panthère des neiges régressent au profit des pâturages.
Éléphants d'Afrique se nourrissant dans le lac Kariba. Les éléphants sont extrêmement menacés. Ils sont traqués par les braconniers pour leur ivoire.
Biopsie réalisée sur un loup d'abyssinie retrouvé mort. Un biologistes éthiopien examine l'animal sur place et pratique une biopsie. La cause de la mort est sans doute dûe à la rage qui décime le loup d'abyssinie depuis plusieurs années.
Les ours polaires sont confrontés à la fonte des glaces dues au réchauffement climatique. La réduction de la surface de la banquise diminue la période de chasse de l'ours polaire. Ceci implique une diminution de la nourriture à sa disposition.
Appelé localement "ORA", le dragon de Komodo (Varanus komodoensis) est le plus grand lézard du monde. Il peut mesurer jusqu'à 3 mètres de longueur et peser 140 kilogrammes. Il s'agit d'une des espèces les plus vieilles au monde. Le parc national de Komodo a été crée le 6 mars 1980, désigné réserve de biosphère (programme MAB) en 1986 et comme patrimoine mondial de l'UNESCO en 1991.
Présentation de l'exposition de « L'Arche photographique » en version couleur dans le péristyle de l'hôtel de ville de Tours.